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L'objectif était bel et bien de me lancer dans une fabrication dans un seul bloc de bois, comme en était la tradition ancestrale. J'ai trouvé un bloc d'érable d'un bon 40mm d'épaisseur, que Bernard Kaufer dédiait plutôt à un corps de guitare électrique. Le bloc était presque homogène, sauf deux noeuds qui se situeraient au milieu du manche et au milieu de la caisse. J'ai dessiné directement les contours sur la planche. Puis j'ai commencé par ce qui m'effrayait le plus: creuser la caisse sans catastrophe.Après avoir tenté deux ou trois coups de gouge dans l'érable, j'ai réalisé qu'il fallait absolument appliquer une autre méthode. J'ai opté carrément pour la défonceuse. Je me suis attaché à faire d'abord des rainures afin d'avoir toujours un plan de référence correct. Les fraises bon marché ont vite fait de rendre l'âme sur de l'érable. |
Les ouvertures ont été découpées à la scie à chantourner.
Il ne fallait pas trop pousser sur les petites lames, mais cela a bien marché et le travail a pu être précis. Ensuite il a bien fallu reprendre les gouges. Le noeud au milieu du manche changeait le sens du fil du bois. Je travaillais alors plutôt en travers du fil. |
La table est en épicéa. J'ai monté une barre dont j'ai fixé les dimensions au jugé.je lui ai donné un léger cintre pour compenser la pression du chevalet. La table devant être collée sur la caisse, je voulais masquer le chant de la table par un filet. Je n'en n'avais pas de couleur et d'épaisseur convenable, alors j'ai décidé d'en tailler un dans une plaque de palissandre que j'avaisprovisionné pour les instruments futurs. Le palissandre étant assez cassant, et le fil du bois irrégulier, l'usage du couteau esttotalement inapproprié. J'ai confectionné une tronçonneuse spéciale avec ma Dremel. Le rayon de courbure aux deux arrondis étant relativement faible, j'en ai profité pour m'entraîner sur mon fer à cintrer que je me suis procuré pour réaliser ma Mandore. |